Rénovation énergétique des bâtiments : Réduire, rénover, réinventer

Comment réussir sa rénovation énergétique de bâtiment en 2025 ? 

Définition, obligations, aides disponibles et démarches clés : on vous guide. Que vous soyez particulier, copropriétaire, collectivité ou entreprise, la rénovation énergétique n’est plus une option : c’est une réponse concrète aux enjeux de consommation, de climat, de confort… et d’économies. 

Entre dispositifs comme MaPrimeRénov’, CEE, ou Coup de pouce énergie, audits obligatoires, et décret tertiaire, il devient essentiel de bien comprendre le cadre réglementaire, d’identifier les travaux prioritaires et de mobiliser les bonnes aides financières. 

La loi énergie, notamment via la loi Climat et Résilience, fixe un objectif de réduction des consommations énergétiques du parc immobilier français. L’un des axes majeurs vise une diminution de 40% de la consommation d’énergie primaire d’ici 2030. Cet engagement gouvernemental s’appuie sur une réglementation thermique renforcée pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments existants.

Ce guide structuré vous accompagne pas à pas dans une stratégie de rénovation performante, rentable et durable. Objectif : réduire vos factures, valoriser vos biens et contribuer à un habitat plus responsable.

Bâtiment tertiaire énergétique

On vous explique tout

On vous explique tout

Qu’est-ce que la rénovation énergétique ?

Avant de plonger dans les dispositifs et les travaux possibles, il est essentiel de comprendre ce que recouvre réellement la notion de rénovation énergétique et quels sont ses objectifs concrets.

 

 

Définition et objectifs

La rénovation énergétique regroupe les travaux visant à réduire la consommation, limiter les émissions de CO₂ et améliorer le confort thermique. Elle concerne aussi bien les logements que les bâtiments tertiaires. Les principaux leviers : isolation, chauffage performant, ventilation adaptée et pilotage intelligent.

 

Une réponse aux enjeux climatiques, économiques et sociaux

  • Climat : les bâtiments représentent 45 % de la consommation d’énergie et 25 % des émissions de gaz à effet de serre (Ademe).
  • Économie : une maison mal isolée peut coûter 2 fois plus cher en énergie.
  • Social : plus de 12 millions de Français sont en précarité énergétique (ONPE).

Différence entre rénovation par geste et rénovation globale

  • Par geste : une seule opération (isolation des combles, chaudière, fenêtres) = résultats limités.
  • Globale : plusieurs actions coordonnées (isolation + chauffage + ventilation). Baisse de 40 à 60 % de consommation et confort renforcé.

Les chiffres clés de la rénovation en France (ONRE, Ademe)

Quelques données marquantes permettent de mesurer l’importance du sujet :

  • 71 600 rénovations d’ampleur en 2023 (ONRE).
  • 2,1 millions de rénovations par geste entre 2016 et 2021 (Ademe).
  • 5,2 millions de passoires thermiques encore présentes.
  • Une rénovation performante = jusqu’à -55 % de consommation.

Ces chiffres montrent que la rénovation énergétique est à la fois un enjeu national prioritaire et une opportunité individuelle pour réduire sa facture, valoriser son patrimoine et participer à l’effort collectif.

Pourquoi engager des travaux de rénovation énergétique ?

Face à la crise énergétique, au changement climatique, aux exigences environnementales et à l’évolution des normes, la transition énergétique s’impose comme une solution gagnant-gagnant pour les occupants, les propriétaires et la planète.

Les enjeux majeurs : réchauffement climatique, coûts, confort, santé

La rénovation énergétique des bâtiments s’impose aujourd’hui comme une solution stratégique, à la croisée de trois urgences majeures : le climat, la hausse des coûts de l’énergie et le confort de vie. Ces trois piliers justifient à eux seuls l’accélération massive des travaux dans le parc immobilier français.

L’enjeu climatique : réduire notre empreinte énergétique

Le secteur du bâtiment représente environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France, selon l’Ademe. Une rénovation performante permet de diviser par deux, voire par trois, la consommation énergétique d’un logement, en réduisant notamment le recours aux énergies fossiles (fioul, gaz, charbon).

👉 Objectif 2050 : atteindre la neutralité carbone. Cela passe par une rénovation globale du parc résidentiel et tertiaire, avec des matériaux bas carbone, des équipements performants, et une meilleure régulation thermique.

🔗 Source : Stratégie nationale bas carbone – Ministère de la Transition écologique

L’enjeu économique : alléger durablement la facture énergétique des ménages et des entreprises

Une maison mal isolée peut engendrer jusqu’à 1 500 € de surcoût annuel en chauffage. Avec un bâtiment basse consommation, vous pouvez réaliser en moyenne 30 à 60 % d’économies d’énergie par an. Un gain direct sur vos factures d’électricité, de gaz ou de fioul.

Et ce n’est pas tout : la rénovation énergétique augmente aussi la valeur de votre bien sur le marché immobilier.

L’enjeu du confort : mieux vivre au quotidien, améliorer la qualité de l’air et la santé des occupants

Une rénovation énergétique, c’est aussi un gain de confort immédiat :

  • Température stable en hiver comme en été,
  • Moins d’humidité et de moisissures,
  • Amélioration de la qualité de l’air intérieur (via une ventilation maîtrisée),
  • Moins de bruit grâce à une meilleure isolation phonique.

C’est particulièrement vrai pour les passoires thermiques, souvent inconfortables et insalubres. La rénovation transforme ces logements en espaces sains, agréables et durables.

Un impératif réglementaire croissant

Depuis la loi Climat et Résilience, les logements les plus énergivores (classés F et G sur le DPE – Diagnostic de Performance Énergétique) sont dans le viseur du législateur.

Les grandes échéances à retenir :

2025 : interdiction de mise en location des logements classés G.

2028 : interdiction des logements classés F.

🛑 Gel des loyers pour les passoires énergétiques dès 2023.

Ces mesures visent à forcer la rénovation des 4,8 millions de passoires thermiques que compte encore le parc résidentiel français et à sortir des milliers de Français de la précarité énergétique.

Tertiaire et ERP : le décret tertiaire impose des résultats

Pour les bâtiments tertiaires (bureaux, écoles, commerces, établissements de santé…) de plus de 1 000 m², le décret tertiaire impose une réduction de la consommation d’énergie finale de :

  • -40 % d’ici 2030
  • -50 % en 2040
  • -60 % en 2050

Les gestionnaires doivent transmettre chaque année leurs consommations via la plateforme OPERAT de l’Ademe, sous peine de sanctions.

Ce dispositif accélère la professionnalisation de la gestion énergétique des bâtiments.

🔗 Plateforme OPERAT – Suivi des consommations tertiaires

Neuf : la RE2020 change la donne

Depuis le 1er janvier 2022, la RE2020 (Réglementation Environnementale) remplace la RT2012 pour les constructions neuves.

Elle introduit des exigences plus strictes :

  • Meilleure isolation thermique,
  • Limitation des émissions carbone sur le cycle de vie du bâtiment,
  • Intégration des énergies renouvelables (solaire, pompe à chaleur, etc.),
  • Prise en compte du confort d’été, face aux canicules.

Objectif : bâtir des logements plus sobres, durables et résilients.

Rénovation globale tertiaire CEE TERA

Quels bâtiments sont concernés ?

Tous les types de bâtiments sont concernés par la rénovation énergétique, mais les approches et obligations diffèrent selon qu’il s’agisse de logements individuels, de copropriétés ou de bâtiments tertiaires.

Résidentiel individuel vs. collectif : quelles différences ?

Les maisons individuelles sont souvent les premières à faire l’objet de travaux de rénovation, car les décisions sont plus simples à prendre. Le propriétaire dispose d’une autonomie totale pour programmer des travaux : isolation, remplacement de chaudière, ventilation…

À l’inverse, les copropriétés représentent un potentiel d’économie d’énergie immense, mais nécessitent une organisation collective. Le vote en assemblée générale, la désignation d’un syndic et, souvent, le recours à un accompagnateur AMO rendent le processus plus long mais tout aussi stratégique.

👉 À retenir :

  • Les maisons mal isolées génèrent jusqu’à 60 % de pertes thermiques.
  • 44 % des copropriétés en France datent d’avant 1975 : elles sont souvent de vraies passoires thermiques.

Le saviez-vous ? Plus de 7 millions de logements sont encore classés E, F ou G en France, représentant un enjeu colossal de transition.

Ressource utile : Guide de la rénovation énergétique en copropriété – ADEME

Tertiaire, ERP, bâtiments publics : obligations renforcées

La rénovation énergétique des bâtiments tertiaires s’inscrit aujourd’hui dans un cadre réglementaire strict, structuré autour du décret tertiaire, en vigueur depuis 2019. Cette réglementation s’impose à tous les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000 m², qu’ils soient occupés par des entreprises privées, des collectivités ou des institutions publiques.

🎯 Objectif réglementaire :

  • Réduction progressive de la consommation d’énergie finale : –40 % d’ici 2030, –50 % d’ici 2040 et –60 % d’ici 2050 (par rapport à une année de référence entre 2010 et 2019).
  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre.
  • Suivi obligatoire via la plateforme OPERAT, gérée par l’ADEME, avec une première échéance déclarative déjà passée.

Bâtiments concernés :

  • Immeubles de bureaux,
  • Locaux commerciaux,
  • Plateformes logistiques,
  • Établissements de santé,
  • Établissements d’enseignement,
  • Salles de sport, centres de congrès, hôtels, administrations…

Implication directe pour les gestionnaires et maîtres d’ouvrage :

  • Réaliser un audit énergétique conforme aux normes,
  • Définir une trajectoire de réduction chiffrée,
  • Mettre en œuvre un plan pluriannuel d’investissement (PPI),
  • Suivre les consommations par lots techniques (chauffage, climatisation, éclairage…).

Sanctions et responsabilités

En cas de non-conformité : publication sur une liste publique (name & shame) et amende administrative jusqu’à 7 500 € par entité.

🔗 À consulter : Décret Tertiaire – Ministère de la Transition écologique

Quels travaux sont éligibles à la rénovation énergétique ?

Avant d’entamer des travaux, il est essentiel de comprendre quels gestes de rénovation sont considérés comme prioritaires pour maximiser les gains énergétiques et financiers.

Les gestes de rénovation prioritaires

Certaines actions sont considérées comme « gestes techniques efficaces » et sont systématiquement encouragées par les dispositifs publics comme MaPrimeRénov’, les CEE ou le Coup de pouce énergie.

Isolation thermique de l’enveloppe du bâtiment

  • Toiture & combles : jusqu’à 30 % de déperditions énergétiques peuvent être stoppées.
  • Murs extérieurs (ITE ou ITI) : réduction massive des ponts thermiques.
  • Planchers bas : solution souvent négligée mais très efficace.
  • Menuiseries (fenêtres, portes, volets) : double ou triple vitrage, rupture de pont thermique.

Remplacement des systèmes de chauffage ou rénovation thermique

  • Remplacement d’une chaudière fioul ou gaz par une pompe à chaleur air/eau, hybride ou chaudière biomasse.
  • Installation d’un chauffage solaire combiné ou d’un système de géothermie.
  • Mise en place de régulation pièce par pièce (thermostats connectés).

Amélioration de la ventilation

  • Mise en place d’une VMC double flux, pour conjuguer confort et qualité de l’air.

💡 Conseil : Une ventilation performante est essentielle après une bonne isolation, pour éviter l’humidité, préserver la qualité de l’air intérieur et améliorer l’efficacité énergétique.

Pourquoi privilégier une approche globale ?

Depuis 2023, les politiques publiques privilégient la rénovation performante et globale, qui combine plusieurs postes de travaux pour un saut d’au moins deux classes énergétiques sur le DPE.

Avantages :

  • Accès à des aides bonifiées
  • Meilleure efficacité à long terme,
  • Mutualisation des coûts,
  • Éligibilité aux financements verts et aux dispositifs comme MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné ou Coup de pouce “rénovation performante”.

Cible concernée : maisons individuelles, logements collectifs.

Dans le secteur tertiaire, opérer par geste isolé ne suffit plus. Pour atteindre les objectifs du décret tertiaire, améliorer le confort des usagers et optimiser le retour sur investissement, la clé réside dans une rénovation par bouquet de travaux cohérents : isolation performante + modernisation du système CVC.

Un levier de performance énergétique globale

Selon l’Ademe, cumuler des travaux d’isolation thermique avec le remplacement des équipements de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) permet d’atteindre jusqu’à 55 % de réduction de la consommation énergétique d’un bâtiment tertiaire.

À la clé :

  • Réduction des déperditions thermiques jusqu’à 40 % grâce à l’isolation des murs et toitures,
  • Diminution de la facture énergétique annuelle jusqu’à 30 % en remplaçant une vieille chaudière par une PAC haute performance ou un système hybride,
  • Économie moyenne estimée : entre 20 et 40 €/m² par an, selon le type de bâtiment et le climat local.

Un retour sur investissement maîtrisé

Grâce à la mutualisation des coûts (échafaudages, maîtrise d’œuvre, audits…), les bouquets de travaux présentent des ROI de 5 à 10 ans, fortement accélérés par les aides :

  • Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) bonifiés jusqu’à 300 €/MWh cumac économisé,
  • Accès au tiers financement ou aux contrats de performance énergétique (CPE).

Confort, conformité, compétitivité

En plus des gains financiers, ce type de rénovation permet de :

  • Préserver la valeur d’usage et patrimoniale du bâtiment,
  • Réduire les risques de non-conformité réglementaire,
  • Améliorer le confort thermique et la qualité de l’air intérieur.

Pour les bailleurs et foncières tertiaires, un bâtiment performant se loue mieux, plus vite, et se valorise davantage à la revente.

Chauffage collectif chaufferie

L’expertise Tera Energie

Comment financer ses travaux ?

Le financement est souvent le principal frein à la rénovation énergétique. Heureusement, le plan de relance a prévu de nombreuses aides pour alléger la facture et rendre les projets accessibles.

Le panorama des aides disponibles

  • Dispositif MaPrimeRénov’ : aide de l’État ouverte à tous les propriétaires (plafonnée selon revenus).
  • Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : primes versées par les fournisseurs d’énergie.
  • Éco-PTZ : prêt à taux zéro pour financer le reste à charge.
  • TVA réduite à 5,5 % pour les travaux de rénovation énergétique.
  • Aides locales et régionales (Île-de-France, PACA, Occitanie, etc.).

Le cas particulier des copropriétés

Les copropriétés peuvent cumuler MaPrimeRénov’ Copropriété, aides de l’ANAH et CEE.

Elles bénéficient aussi de subventions spécifiques (Coup de pouce rénovation performante des bâtiments collectifs), avec des montants proportionnels au gain énergétique (jusqu’à 4 000 € par logement).

Une AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage) est souvent obligatoire.

Le parcours de rénovation : étapes clés

Pour réussir son projet, il est essentiel de suivre les étapes de la rénovation de façon structurée et d’effectuer un suivi des travaux rigoureux.

Voici les étapes clés à respecter pour un projet efficace et bien accompagné.

Réaliser un audit énergétique

L’audit énergétique constitue la pierre angulaire de toute stratégie de rénovation performante. Bien plus qu’un simple état des lieux, il permet d’identifier précisément les postes les plus énergivores du bâtiment, de simuler différents scénarios de travaux et d’évaluer leur retour sur investissement.

En fournissant une vision globale et hiérarchisée des interventions à mener, il facilite la planification d’un bouquet de travaux cohérent, techniquement pertinent et financièrement optimisé.

Pour les gestionnaires de patrimoine tertiaire, c’est également un outil de décision stratégique indispensable pour atteindre les objectifs du décret tertiaire, valoriser les actifs immobiliers et maîtriser durablement les charges d’exploitation.

Définir un plan de travaux progressif et cohérent

L’importance de l’approche globale : plus qu’un enchaînement de gestes isolés

Une rénovation énergétique performante ne se résume pas à changer une chaudière ou isoler une toiture : c’est la synergie entre les postes de travaux qui génère les meilleurs résultats.

Voici pourquoi il est essentiel d’enchaîner les travaux dans un ordre logique :

1. Isolation de l’enveloppe thermique (toitures, murs, planchers) : pour stopper les pertes de chaleur,

2. Remplacement du système de chauffage ou de climatisation (CVC) : pour chauffer ou refroidir plus efficacement,

3. Amélioration de la ventilation (VMC simple ou double flux) : pour renouveler l’air sans pertes d’énergie,

4. Pilotage intelligent de la consommation : pour adapter la température selon l’usage et l’occupation.

🎯 ROI concrets sur des bouquets de travaux (tertiaire)

Postes de travaux combinés Économies estimées/an TRI moyen estimé Gain DPE
Isolation toiture + mur + pompe à chaleur 30–50 % 6 à 8 ans 2 classes
Isolation + CVC + domotique de pilotage 40–60 % 5 à 7 ans 2 à 3 classes
Rénovation globale (avec vitrage + VMC) Jusqu’à 65 % 8 à 10 ans 3 classes

📌 Ces chiffres sont à ajuster selon la surface, la zone climatique, et les usages du bâtiment.

Pourquoi les bouquets de travaux sont plus rentables ?

  • Les aides (MaPrimeRénov’, CEE) sont bonifiées lorsqu’une rénovation d’ampleur est réalisée,
  • Les économies sont immédiates et pérennes grâce à la réduction des factures énergétiques,
  • Les performances atteintes facilitent la valorisation immobilière (revente ou location),
  • Cela répond plus facilement aux seuils du décret tertiaire, évitant des pénalités.

Exemple concret :

Un immeuble de bureaux à Rouen a réalisé en 2025 :

  • Isolation par l’extérieur des murs + changement des menuiseries,
  • Remplacement de la chaudière fioul par une pompe à chaleur air/eau pour chauffage et eau chaude sanitaire,
  • Isolation de la toiture terrasse,
  • Remplacement de l’éclairage par des luminaires LED.

Retrouvez le témoignage de notre client https://www.youtube.com/watch?v=l9m6Vqt0rt0&pp=ygUNaHVnbyBwYXJpZW50ZQ%3D%3D

Choisir les bons professionnels : gage de qualité, d’aides et de sérénité

Pourquoi le choix de vos prestataires est stratégique ?

Dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, la sélection des bons acteurs techniques ne relève pas d’un simple devis comparatif.

Elle engage :

  • Une analyse des devis,
  • La qualité de la mise en œuvre (et donc la performance réelle),
  • L’éligibilité aux aides financières, notamment les CEE ou MaPrimeRénov’,
  • Le respect des délais réglementaires (décret tertiaire, calendrier budgétaire).

Privilégier les entreprises RGE

Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est indispensable pour obtenir des aides publiques notamment pour les travaux réalisés sur un bâtiment résidentiel. Il certifie que l’entreprise est formée, auditée, et compétente dans son domaine (isolation, chauffage, ventilation, etc.).

📌 À vérifier : le RGE doit être actif au moment de l’émission du devis et correspondre au bon domaine de travaux (ex. : RGE ventilation ≠ RGE chauffage).

💡 Astuce pratique : Consultez l’annuaire france-renov.gouv.fr pour trouver des professionnels RGE proches de chez vous.

Architectes et AMO pour les projets complexes

Sur les bâtiments tertiaires, les copropriétés ou les ERP, faire appel à un architecte ou à une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) permet de :

  • Coordonner les corps de métier,
  • Optimiser le séquencement des travaux,
  • Réaliser un suivi de chantier rigoureux,
  • Maximiser le montage financier (MaPrimeRénov’ Copro, CEE, Coup de Pouce énergie…),
  • Éviter les erreurs de conception technique.

Monter son dossier d’aide : rigueur administrative = financement optimisé

Anticipation et vigilance : les clés pour éviter les refus d’aide

1. Vérifier l’éligibilité du logement ou bâtiment (ancienneté, type de chauffage, etc.),

2. Rassembler les justificatifs : avis d’imposition, plan, DPE, devis, attestation RGE…

3. Créer son espace personnel sur le portail concerné (ex : maprimerenov.gouv.fr),

4. Remplir le formulaire avec précision (délais, surfaces, choix techniques),

5. Attendre la confirmation écrite d’éligibilité avant signature du devis.

🚫 Ce qu’il ne faut jamais faire :

  • Débuter les travaux avant l’accord,
  • Fournir un devis d’une entreprise non RGE,
  • Oublier de dater les documents.

Suivre et réceptionner les travaux : garantir la performance sur la durée

Pourquoi la réception de travaux est une étape clé ?

La phase de réception ne consiste pas simplement à récupérer des clés ou signer un PV de fin de chantier. Elle détermine :

  • La conformité technique aux engagements du devis,
  • Le déclenchement du paiement des aides,
  • L’atteinte des objectifs de performance énergétique,
  • La possibilité de faire valoir la garantie décennale en cas de malfaçon.

Ce qu’un bon suivi de travaux implique :

  • Un planning validé et partagé en amont,
  • Des points d’avancement hebdomadaires (surtout en site occupé),
  • Des contrôles de conformité intermédiaires,
  • La vérification des fiches techniques produits (marquage CE, NF…).

À la réception :

  • Vérifiez l’étanchéité, les performances réelles (température, débits),
  • Exigez un rapport de fin de chantier et une attestation de conformité,
  • Prenez des photos des installations terminées (utile pour la revente).

Les bénéfices d’une rénovation bien menée

Au-delà des économies, une rénovation bien menée transforme durablement le confort de vie et la valeur du bâtiment. Découvrons les bénéfices concrets.

  • Économies d’énergie réelles : Une rénovation complète permet une réduction de 40 à 60 % de la consommation d’énergie, avec des économies annuelles pouvant dépasser 1 000 à 2 000 € par foyer.
  • Confort et santé : moins de courants d’air, température homogène, meilleure qualité de l’air ; la rénovation améliore directement la qualité de vie.
  • Valorisation patrimoniale et attractivité locative : un bien rénové gagne en valeur et en attractivité (DPE favorable).
  • Image positive et conformité ESG pour les entreprises.

Les pièges à éviter

Même avec les meilleures intentions, certains pièges peuvent compromettre votre projet de rénovation. Voici ceux à éviter absolument pour garantir votre réussite.

  • Attention aux arnaques et démarchages abusifs : méfiez-vous des entreprises promettant « zéro reste à charge ».
  • Le risque des devis signés trop tôt : il faut attendre la validation du dossier d’aide avant d’engager les travaux.
  • Bien vérifier la qualification RGE des artisans.
  • Importance du suivi post-travaux (contrôles et garanties) : des travaux mal réalisés peuvent annuler les économies prévues.

Les grandes tendances de la rénovation énergétique

  • Les bâtiments à énergie positive (BEPOS) : produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment = le futur de l’immobilier durable.
  • Les jumeaux numériques et la digitalisation des suivis : la modélisation numérique permet de simuler la performance énergétique d’un bâtiment avant travaux.
  • Les financements verts et obligations extra-financières (taxonomie UE, ESG) : les banques développent des crédits immobiliers verts, avec taux préférentiels pour les rénovations énergétiques.
  • La montée en puissance des matériaux durables et biosourcés.

L’accompagnement : clé d’une rénovation réussie

Réussir une rénovation énergétique ne dépend pas seulement des travaux réalisés. L’accompagnement est essentiel pour sécuriser les aides, choisir les bons équipements et garantir des résultats durables.

France Rénov’ : le service public de référence

France Rénov’ est le guichet unique officiel pour orienter les ménages et copropriétés. Conseils neutres, informations fiables et accès aux aides comme MaPrimeRénov’ ou Coup de pouce énergie : un point d’entrée incontournable.

Les accompagnateurs Rénov’ obligatoires dès 2024

Depuis janvier 2024, un accompagnateur Rénov’ est obligatoire pour les rénovations globales financées par MaPrimeRénov’. Il aide à monter le dossier, vérifier les devis et suivre les travaux, tout en garantissant la performance énergétique visée.

L’intérêt d’un expert indépendant

Faire appel à un expert indépendant renforce la sécurité du projet : optimisation des financements, contrôle de la conformité et défense des intérêts du propriétaire. Résultat : plus d’efficacité, moins de risques et une rénovation réellement rentable.